Lorsque l’on a un enfant et parfois dès la grossesse, se pose la fameuse question du mode de garde. En Ile-de-France, il faudrait parfois se la poser AVANT de stopper son contraceptif mais là n’est pas la question !
Lorsque l’on débute cette fameuse recherche, on est amené à croiser quelques rares profils masculins. Si la question ne se pose pas pour les modes de garde en collectivité (eh oui, vous ne pouvez pas dire « moi je ne veux pas d’un(e)tel(le) »), si vous devez opter pour une garde partagée ou un(e) nourrice agréé(e), vous vous demanderez rapidement « et si notre nounou était un homme ?», ou pas !
Alors voilà… j’ai testé pour vous LE nounou !
Bizarrement, cette question ne nous a pas dérangés même si la famille que nous avions contactée et qui travaillait déjà avec Nicolas l’a précisé au bout de deux minutes de discussion téléphonique. En revanche, nous avons été rapidement confrontés à des réactions parfois surprenantes de la part de notre entourage.
L’annonce à l’entourage
C’est un peu LA question qui revient dans chaque discussion : « Alors, vous avez trouvé ?! » et lorsque l’on annonce que oui en parlant un peu des conditions… je partage avec vous quelques morceaux choisis des questions auxquelles j’ai répondu.
1/ Mais pourquoi il fait ça comme travail ?
C’est ma préférée car elle sous-entend qu’un homme sain d’esprit ne ferait pas ce travail… alors qu’une femme, on ne se pose pas la question !
2/ Mais tu n’as pas peur ?!
C’est peut être celle-là ma préférée finalement ! Là, on part du principe que tous les hommes qui souhaitent travailler avec des enfants sont détraqués. Alors que, bien sûr, les femmes « ne font pas ces choses-là ».
3/ Du coup, c’est toi fourni les repas ?
Elle n’est pas mal non plus… aucun homme ne cuisine, c’est bien connu ! Petit bisou à Cyril Lignac, Chef Damien et tous les autres si vous nous lisez : smack !
4/ Vous avez tant de mal que cela à trouver ?
Oui oui… on nous traite carrément de parents irresponsables prêts à confier leur enfant par défaut au premier étranger venu. On ne peut pas l’avoir choisi de façon délibérée et réfléchie.
Toutes ces questions qui ne partent pas de mauvaises intentions m’ont quand même amenée à réaliser que la parité, ça se travaille dans les deux sens ;)
LE nounou à l’épreuve du feu ;) enfin du Piou ! ou pourquoi choisir UN nounou est une bonne idée ?!
1/ En nouvelle héroïne œuvrant pour l’émancipation de l’homme-nounou, nous avons donc commencé l’adaptation deux heures et le lendemain, ça a été le baptême du feu puisque Monsieur Nounou ne voulait pas d’une période d’adaptation longue pour que Piou ne s’habitue pas à me voir sur place avec eux. Ce qui n’était pas une mauvaise idée en soi… ok, c’était une BONNE idée !
Nous avons travaillé avec lui pendant 6 mois, et pendant ces 6 mois, je dois reconnaître que je pense sincèrement qu’il s’est mieux occupé de mon fils que certaines nounous que je vois au parc scotchée à leur portable… (non pas la vôtre, hein… elle est top et surveille bien votre bébé d’amour).
2/ Programme quotidien : balade matinale et si possible standing ovation devant les péniches. Départ pour le parc jeux et, si le temps le permettait, picnic, sieste, jeux de balle et développement moteur, peinture/dessin s’il faisait moche, lecture, danse, etc. TOUS les trajets étaient effectués à pied avec la poussette double ! Oui, c’est un sportif.
3/ Piou adorait Nicolas, c’était un vrai plaisir de les voir ensemble. Le matin, je devais lutter (comme beaucoup de mamans) pour avoir mon bisou. Mais comme c’était un homme, pas de compétition ou de pensée du type « il l’aime plus que moi » !
4/ En professionnel consciencieux (il a un diplôme d’éducateur spécialisé), il prenait conseil auprès d’une psychologue pour enfant et d’un pédiatre sur le développement des enfants. Ce qui n’est pas le cas de tous les nounous à domicile ! (tiens… mon correcteur me signale une faute de grammaire !)
5/ Il est sportif de haut niveau et j’ai surpris mon fils à faire des simulacres de pompes un jour, autant vous dire que j’ai bien ri !
LE sketch du nounou… ou le comique de répétition
Il était très bien mais il y a eu tout de même des perles…
Il préparait les repas salés et pour les desserts/goûters, je fournissais les fruits, compotes et gâteaux.
Avec l’autre famille, nous fournissions les ingrédients du plat principal à tour de rôle pour plusieurs jours. Du coup, je demandais bêtement le soir ce qu’ils avaient mangé pour essayer de varier et que Piou ne mange pas la même chose midi et soir. Cette discussion, je l’ai eue des dizaines de fois avec lui :
- Il n’a pas trop aimé le poireau.
- …
- Vous ne m’avez pas donné de poireaux ?
- Non. De l’aubergine ?
- Le truc long… non pas rouge. Pas vert. Pas du panais, ça je me souviens.
- Une aubergine ?
- Non non… c’était violet.
- … une aubergine ?!
- Ah bah peut-être alors.
Voilà… il me manque ! Et à mon Piou aussi ! C’est la vie.
Du coup, si une candidature masculine arrive dans votre messagerie, s’il a les qualifications que vous recherchez, recevez-le en entretien, vous trouverez peut-être un professionnel digne de confiance et pas plus mauvais qu’UNE nounou qui ne sera de toute façon jamais une maman ni un papa ;)
Source photo : Marie-Claire
© Dansmonnid, 2013.
J’adore toujours autant cet article!
En tout cas il n’y a pas qu’en région parisienne que c’est galère de trouver un mode de garde… Nous avons inscrit mon aîné en crèche alors que je terminais tout juste mon premier trimestre en juin 2009 et nous avons obtenu une place en septembre 2010!
Je te remercie Fée Plaisir
oui… je crois que j’aurais une place lorsqu’il sera temps qu’il rentre en maternelle
je me suis fait une raison et je teste les autres modes de garde
C’est sûr que c’est un vrai casse-tête de nos jours de trouver un mode de garde dans notre budget avec un interlocuteur de confiance :p